Le Konbitisme en 1986
1986 a vu le lancement de la grande KONBIT SOLIDARITÉ NATIONALE pour la reconstruction des écoles détruites par les soulèvements politiques. C’était un franc succès grâce à la participation massive de tous et de tous les secteurs de la nation y compris des écoliers qui apportaient des roches prises à la rivière et des soldats et des prisonniers qui se collectaient des sous pour contribuer à l’initiative. Ce grand mouvement de FAIRE-ENSEMBLE a donné naissance au KONBITISME comme base de contrat social, tel que décrit par Mme Fombrun dans son livre “Solution pour Haiti – Konbite Solidarité Nationale”. C’est une philosophie endogène qui prend en compte les sensibilités nationales au lieu de celles importées que sont le socialisme, le communisme, le capitalisme, vides de sens pour la majorité nationale.
Pourquoi ne pas donner à notre contrat social un nom évocateur pour la majorité de coopération, de participation ? Pourquoi pas le KONBITISME, à résonance de tam-tam, de solidarité, de FAIRE-ENSEMBLE ?
“Aujourd’hui, le Konbitisme se présente comme le concept de base d’une société haïtienne fondée principalement sur la COOPÉRATION et la PARTICIPATION” * Extrait du manuel Morale civique et Éducation à la citoyenneté / Causeries – Débats – Actions d’Odette Roy Fombrun en collaboration avec Jean-Philippe Étienne.
Diaporama du Konbitisme
La philosophie du Konbitisme prend racine sur les us et coutumes haïtiennes du « tête ensemble » pratiqué partout dans le pays pour cultiver un champ, construire une maison, revitaliser l’environnement, accomplir ensemble une tâche quelconque. C’est ce principe généreux et spontané d’entraide des populations qu’il faut mettre en exergue et encourager pour promouvoir l’unité de peuple indispensable au développement. Il requiert la participation des résidents de la localité, de sa jeunesse trop souvent dispersée et démobilisée, de sa diaspora très désireuse de contribuer au développement du pays, en particulier de son coin de terre natale.
“Le Konbitisme est né le 7 février 1986, au départ du dictateur Jean-Claude Duvalier.
Le peuple avait exprimé haut et fort son désir de s’UNIR pour construire une Haïti digne et forte. Tout mouvement s’appelait Konbit : Konbit pou netwaye lari, Konbit pou konstwi lekòl, Konbit pour alphabétiser, Konbit pour reboiser… Pour tous, le mot Konbit signifiait alors tètansanm, union, participation, coopération, bâtir ensemble… En résumé : FAIRE-ENSEMBLE.
